L'Université
de Sherbrooke présentait lundi après-midi son mémoire à la Commission de la
santé et des services sociaux, dans le cadre de la consultation sur le projet
de loi no 10, Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du
réseau de la santé et des services sociaux.
Représentée par la rectrice de
l'Université de Sherbrooke, Luce Samoisette, et le doyen de la Faculté de
médecine et des sciences de la santé, le professeur Pierre Cossette, l'UdeS a proposé à la commission
parlementaire des modifications qui viendront soutenir les objectifs du projet
de loi, tout en permettant de préserver et d'accroître la contribution des
milieux universitaires à la qualité des soins et à l'amélioration de la performance
globale du système de santé et services sociaux québécois.
En tenant compte des éléments retrouvés dans le projet
de loi no 10, l'UdeS a mis en lumière quatre enjeux et a proposé plusieurs
recommandations.
L'UdeS recommande, entre autres, que le mode de désignation des
représentants universitaires au conseil
d'administration des CISSS soit modifié de façon à ce que les universités puissent elles‐mêmes désigner leurs représentants, sous
réserve de l'approbation du ministre. Elle recommande
aussi d'établir des mécanismes formels de consultation lors de la nomination
des PDG et PDGA de ces mêmes établissements afin d'établir le profil requis,
évaluer les candidatures et contribuer à la rédaction du mandat.
« Il faut prévoir une implication universitaire suffisante dans
la gouvernance par une présence accrue au CA, un rôle dans les nominations clés et un
maintien des principaux leviers prévus aux contrats d'affiliation. Il est aussi
nécessaire de reconnaitre et de développer le Pôle universitaire de Sherbrooke par la création d'un
CIUSSS (Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux) qui permettra
l'intégration de la mission universitaire de la 1re à la 4e ligne de soins pour l'ensemble des Cantons‐de‐l'Est », pouvait-on
lire dans le mémoire.
L'UdeS souhaite aussi que le projet de loi 10 reconnaisse la
spécificité du CHUS afin d'optimiser et consolider cette expertise profitable pour le
Québec et assurer la capacité de recrutement de professionnels de haut niveau
tant du CHUS que de la Faculté de médecine et des sciences de la santé. L'enjeu soulevé est donc de reconnaitre,
valoriser et développer le pôle central de Sherbrooke et le doter des moyens
pour remplir sa mission, soutenir la présence des programmes de formation qui s'y trouvent et appuyer les soins à la fine pointe qui y
sont associés.
Légende photo : Pierre Cossette, doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, dépose le mémoire de l'UdeS à l'Assemblée nationale.